Marmessoidea rosea « Tapah Hills » P.S.G. N° 46

Marmessoidea rosea « Tapah Hills »

Réalisation 01/11/2017

Intro : La souche actuelle provient de Tapah Hills en Malaisie, en élevage depuis 2010. On voit de plus en plus cette superbe espèce dans les élevages, mais sa réputation d’espèce difficile ainsi que sa plante de substitution plutôt contraignante à se procurer semble la réserver à des éleveurs déjà expérimentés.

Pays d’origine : Malaisie

Description :

– Oeufs : environ 3 mm de long sur un peu moins de 2 mm de large, ils sont de couleurs variables allant du jaune au beige un peu gris. La couleur ne semble pas influer sur leur viabilité. Ils vont avoir tendance à foncer au fur et à mesure que l’éclosion approche et les quelques heures avant la naissance on peut même voir par transparence la couleur verte du futur phasme. Les œufs sont collés sur différents supports par la femelle (feuille, paroi, sopalin) par groupes de 5 à 20 œufs. L’opercule est toujours vers le haut afin de permettre au phasme d’éclore.

– Jeunes : à la naissance il mesure environ 14 mm, il a le corps vert pomme et les pattes oranges. Les antennes font environ 2 cm. Il va garder cette coloration jusqu’ au stade L3, où il va ensuite prendre une couleur brune-bordeaux jusqu’au stade sub-adulte.

– Femelle adulte : environ 8 cm de long, le corps est vert, la tête plutôt jaunâtre. Lorsqu’elle est dérangée elle se déplace frénétiquement au sol, s’agite et ouvre ses belles ailes roses. Elle est capable de voler sur quelques mètres. Les vieilles femelles vont avoir tendance à avoir tout le corps qui va devenir jaune et les yeux bleus.

– Mâle adulte : environ 5,5 cm de long, avec de longues antennes qui font la taille du corps. Il a la tête bleue avec un cercle jaune entre les deux yeux, le reste du corps étant vert. Les pattes sont oranges. Il possède des ailes roses qui recouvrent quasiment tout son abdomen, et les utilisent pour voler sans problème si il est dérangé. Attention aux évasions !

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Mâle adulte Marmessoidea rosea « Tapah Hills »

Incubation : Elle est rapide et peut aller de 4 à 8 semaines. On peut incuber les œufs soit directement dans le terrarium sur le support de ponte choisi par la femelle, ou alors on peut décoller les œufs pour les placer en incubation sur un substrat (l’incubation étant courte le sopalin convient par exemple très bien à cette espèce). Les œufs sont assez durs et solides, peu de risque de les casser en les décollant (tout en restant minutieux …) Le taux d’éclosion est très élevé (avoisinant les 100%) !

Alimentation : En élevage, seul le salal semble donner de bons résultats sur le long terme. Le laurier sauce est aussi accepté mais ne semble pas permettre un élevage pérenne dans le temps.

Il est aussi possible de leur donner du camphrier (Cinnamomum camphora) qui serait très bien accepté mais n’ayant pas accès à cette plante je n’ai pas essayé.

Développement : Environ 3 mois pour avoir les mâles adultes et une quinzaine de jours de plus pour les femelles à 22°C environ.

Terrarium type : Moyennement aéré, avec le substrat humide en permanence dans l’idéal. Cependant cette espèce tolère de grandes variations d’hygrométrie et peut s’élever dans un environnement assez sec pour peu que la vaporisation soit au moins quotidienne. Une hauteur de 40 cm semble le minimum.

Difficulté : 3/5

Rareté : 4/5

Notes :

Espèce que je ne recommande pas aux débutants mais à des éleveurs avec déjà une certaine expérience. Les pertes peuvent être conséquentes, avec lors de ma première génération presque 75% de pertes lors des deux premiers stades ! Heureusement les femelles pondent assez généreusement et le taux d’éclosion est très élevé. Lors de la deuxième génération les choses semblaient plus contrôlées avec moins de 20% de pertes, sans grand changement majeur dans la façon de les maintenir. Ne pas oublier de couper le bord des feuilles de salal qui sont très épaisses. On peut mettre des morceaux de pommes pour aider à démarrer l’alimentation des jeunes L1, mais j’ai pu m’en passer lors de ma deuxième génération car les pertes étaient plus rares.  Ils se démarrent assez bien en nurserie braplast 5,8L avec une face grillagée et une à deux vaporisations par jour.

Si on garde tous les œufs il y a quand même moyen de se retrouver débordé par le nombre de jeunes, les femelles vivent assez longtemps et pondent environ une vingtaine d’œufs tous les quinze jours. De plus le cycle court fait qu’on se retrouve rapidement avec des individus de tous les stades, la cohabitation entre les L1 et les adultes ne posent pas de problème particulier si il y a de la place pour tout le monde.

Les accouplements doivent être furtifs et de nuit car je n’en ai jamais observés. Le ratio mâle/femelle semble être en faveur de ces dernières.

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